samedi 16 juin 2018

Le Silat Séni Gayong

Voici le troisième article d'une série largement inspirée de la traduction personnelle du livre de Sheikh Shamsuddin, The Malay Art of self defense (2005). Ces articles pourront être complétés au gré de mes lectures.
III. Le Silat Séni Gayong

Le Silat Gayong est un art de self-défense. C'est un art défensif, un art pour stopper les conflits, pas pour les générer. La self-défense n'est pas le seul objectif du Gayong, il propose se développer son esprit afin de devenir une meilleure personne apte à servir les autres (« Belajar mengenal ") . Le Gayong est un moyen de renforcer les relations entre les personnes. C'est aussi un bon moyen de développer ou d'entretenir la force physique, la souplesse, l'endurance, la discipline et la confiance en soi. La philosophie du Gayong est très liée à la culture de la Malaisie et ses traditions (Malay adat istiadat). La religion a elle aussi marqué le Gayong.

Au commencement le Gayong n'était enseigné qu'à un certain nombre de personnes choisies. Ce n'est que vers 1942, que dans l’île de Sudong à Singapour, menacée par les troupes d'invasion japonaises que les populations furent initiées aux secrets du Gayong. Ce fut le premier pas vers la diffusion au public de la discipline. De l'île de Sudong, le Gayong s'est diffusé aux îles proches, Seking, Bukum, Sebaruk, Sekijang, Sembilan, Senakom et Damar. Il servit à protéger les îles indonésiennes des pirates.

Actuellement le Gayong est présent en Malaisie, Singapour, enseigné à l'école, aux forces armées, la police…. C'est un moyen de développer la discipline, la morale, l'éthique. Il permet aux jeunes malais de renouer avec leurs traditions, leurs racines.
  

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