Alors que la saison 2021-2022 se terminait par le premier passage de ceinture noire fédérale (FFK) organisé au sein du club et validé brillamment par le candidat. Cette nouvelle saison apporte son lot de défis.
1° Le nombre ; actuellement il y a 60 licenciés répartis sur les 8 cours hebdomadaires (et il en manque encore une dizaine), ce qui montre une belle progression et un retour vers les activités sportives post COVID (peut-être). Une majorité féminine et une bonne base de renouvellement de licences, ce qui prouve une certaine fidélité.
2° Les cours : Il faut à la fois apporter du nouveau pour les anciens, qui n'ont pas à servir uniquement de tuteur, ils ont eux aussi à progresser et découvrir ; rester dans le traditionnel, sans le dévoyer ni provoquer de lassitude ; et apporter des techniques adaptées au Bela diri (self-défense) sans oublier que nous pratiquons un art martial qui a dans ses techniques des finalités dépassant le cadre de la self-défense ; enfin il faut alimenter les 4 séances hebdomadaires enfants et les 4 séances adultes... Heureusement notre discipline est riche et il m'est possible de piocher à côté (vers d'autres styles de Silat, de Pencak, ou d'autres arts martiaux pour étoffer ou changer un peu d'air).
3° La préparation des grades PSSGM et FFK : là avec l'hétérogénéité des niveaux, le défi sera assez grands et il me faudra remanier un peu mes cours pour introduire des groupes de niveau... Je sais pouvoir compter sur mes assistants pour m'aider à encadrer.
4° La transmission : Des traditions, là aussi le bât blesse, je peux transmettre des connaissances, des histoires, passer les grades (enfants, blancs et vert) mais je ne peux (et ne veux pas) mener les cérémonies traditionnelles, elles sont un lien indispensables avec les sources du Gayong. Mais, je ne désespère pas pouvoir organiser au printemps le Séni mandi tapak (bain de fleurs) pour faire de mes élèves des Anak Gayong en invitant Cigku Shaiful Hakim qui se trouve du côté de Bristol pour quelques années. Des habitudes, en partageant aussi mon expérience, et par exemple le côté indispensable de la prise de notes (écrites ou dessins) afin de conserver une trace des apprentissages...
5° La gestion du Gelanggang : Préparer les cours (11h par semaine), remplir les demandes de subventions, les licences, les adhésions, le matériel, les pass, les clefs, les stages, les démos, la communication, les réunions... Du temps invisible (et en tant que prof dans la vraie vie, je connais déjà ce temps de travail invisible). Tout cela pour la gloire, je suis bénévole, mais surtout pour voir des sourires, voir des personnes faire des choses dont elles ne se croyaient pas capable de faire (une chute, des clés, des projections, travailler avec une arme...), les voir progresser, parfois s'en aller vers d'autres cieux (dur d'accepter ce turn-over dans un club)...
Bref, cette saison s'annonce riche en travail et en émotions!
Il reste quelques places mais peu.
