Derniers cours de 2022!

Trêve hivernale pour le gelanggang.

 

Lundi au collège, Bébé tigre 1-40 et applications (Golongan 1-40 dan applikasi).

Mardi à Beaulieu. Pour les enfants, Gerakan (percussions) , travail sur les positions et des Elakan (esquives). Pour les grands, travail sur des percussions "aniamales", le taureau combattant, le phoenyx, le cheval de guerre et le tigre (quelques jolies rougeurs, des bleus et un oeuf de pigeon réduit grâce à la technique du fer froid).

Mercredi à Mauguio, Pour les plus jeunes, un parcours plein d'embuches, des pinces à linges, des sauts (lompatan) puis progressivement passage aux techniques d'application du golongan.

 

 

Jeudi soir, Saint-Aunès,  pour les plus jeunes chutes arrières et bela diri au sol et debout sur tentative de saisie au col. Pour les grands reprise du cours de mardi soir... Ca pique...

Samedi , Mauguio, pour les enfants, des déplacements et des coups de pieds du golongan, puis, défoulement! Pour les grands, on commence par le défoulement, puis on passe aux choses sérieuses, des techniques courtes sur kelek (ou kelid) et des déviations (tangkis). Enfin quelques coups de couteau (pisau) pour parfaire la technique.

Ce premier tiers de saison a été riche : 

• Stage découverte muli-style kali à Castelnau

 

• Démonstration à Villeneuve les Maguelone
  
• Stage avec Cigku Maul Mornie à Paris

 

• 
   
• Stage de karaté mix à Castelnau (je n'y étais pas, mais 3 de chez nous oui)
  

 

 

• Stage avec Cigku Shaiful Hakim, notre maître et référent.

 

Dernière information, 70 licenciés... Ca fait du monde sur les tapis, merci à ceux qui m'aident à encadrer les cours!

Bonnes vacances aux chanceux, bonnes fêtes de fin d'année! Profitez de vos proches!

Nous avons tellement de choses à découvrir dans ce voyage martial!

Une semaine, en résumé.

 

Lundi 13-13h50, association sportive du collège de Mauguio, travail sur golongan 1-20 avec les applications, objectif aller progressivement jusque 1-40, on a le temps. Nous avons pu travailler des projections et des percussions, celles-ci sont présentes dans le "bébé tigre" (autre nom du golongan) mais les mouvements offrent plusieurs grilles de lecture et d'interprétation.

Mardi, Beaulieu, 18h30-19h30 pour le cours enfants, des chutes, des percussions et là aussi "bébé tigre" 1-10.

19h30-21h pour les grands, on a joué des coudes, des entrées percutantes, tranchantes, piquantes.

Mercredi, Mauguio 13h30-14h30 pour les plus petits un parcours, un travail de percussions (gerakan) et  des esquives (elakan), un concours de coups de pieds circulaires à celui qui tapera le plus haut, puis pour les plus grands (14h30-16h) travail avec les écharpes, jeu de précisions dans le fouetté, et reprise des esquives vues avec les cordes (pour s'exercer à la chaîne, rantai, sans se blesser).

Jeudi soir, Saint-aunès, pour les ados (18h-19h)des chutes de base, et  lompatan, des sauts au dessus d'obstacles, là aussi un concours de hauteur sur tebar jala (coup de pied circulaire). 

19h-20h30 (car le Taïso n'avait pas cours) pour les grands, lompatan, kunci (clés) 2-3, et des coudes qui piquent ;)

Samedi Mauguio, 9h30-10h30 pour les petits, jeu des pinces à linges, 3 amenées au sol en défense sur coup de poing, bébé tigre 1-10

Pour les grands, 10h30-12h30, échauffement bébé tigre 1-20, puis les applications, il y a eu des frappes, des ciseaux, des amenées au sol esthétiques et des brutales. De quoi comprendre l'essence (et le sens) des mouvements de ce jurus de base (et non pas basique) du Silat Seni Gayong.

Je n'ai décidément pas le réflexe téléphone, photo... donc pas d'image, mais je tenterai de ne pas oublier d'en prendre.

Self-defense, agressions...

 Il y a peu, j'ai eu une conversation sur facebook avec une personne à la recherche d'un club et se renseignant sur le silat, ma pratique... Puis on en vient à l'efficacité... Je retranscris mot pour mot sans coupure cette partie de la conversation (fautes de grammaire et de concordance des temps assumées par moi).

"Lui : Au jour d'aujourd'hui et soyez honnête avec vous dans la rue est-ce que vous pouvez faire face à un agresseur armée ou non

Moi : si une vieille avec un sac à main le peut, je dois pouvoir y arriver mais cette question est biaisée...

- Pkoi

- si je dois tuer quelqu'un je le préviens pas, il ne verra pas d'arme, et n'aura pas le temps de réagir... donc si mon agresseur en veut à ma peau il m'aura, sauf si il est con

- Ce que je veux dire par là c'est que si on vous agresse demain dans la rue avec tout ce que vous avez pratiqué vous serez serein ou vous doutez de vos capacités par rapport à tout ce que vous avez fait

- Aucune sérénité, je ne sais pas ce qu'il a dans sa poche, le coffre de sa voiture.... je lui file ma cb, mon téléphone et je vais avec lui retirer des euros au guichet... je vaux plus que mon tel et les 2000 euro max de retrait de cb. Une des meilleures techniques de self defense c'est le 400 mètres.

- Oui c'est sur

- Et moi je cours pas 😉

- Mais je suis sûr que vous comprenez ce que je veux dire

- je suis sûr aussi que vous comprenez ce que je veux dire"

J'aurai pu dire, je le prends, je le retourne, le claque par terre, le désarme, le contrôle, appelle les secours.... Mais je ne vends pas du rêve (d'ailleurs je suis bénévole, 11h de cours par semaine) et la self-défense (Bela Diri) est une part intégrante du Silat Séni Gayong et du Penchak Silat en général (une partie, car le Silat est, normalement, un art martial complet, avec des techniques, de la tradition, une histoire...).

De là à garantir son efficacité dans toutes les situations... C'est pour cela que je trouve la question posée, qui semble simple :"Au jour d'aujourd'hui et soyez honnête avec vous dans la rue est-ce que vous pouvez faire face à un agresseur armée ou non" biaisée. En effet, tout va dépendre du contexte du moment de l'agression et je ne peux préjugé de ce qui va se passer au moment de l'agression... Les scénarii sont infinis (espace ouverts ou fermés, seul ou accompagné, des objets disponibles, armé ou non...)

Si la surprise n'est pas totale, je devrais pouvoir échapper au pire, je le pernse, mais de là à désarmer, mettre en fuite, contrôler, appeler les secours... Il faut d'abord faire face aux premiers instants de l'agression, gérer le stress occasionné...

Bref, comme je lui dis, aucune sérénité, dans la rue, il faut être en mode orange (Vert -> chez moi, tranquille tout est OK ; Orange -> faire attention, à l'extérieur, dans un environnement non contrôlé ; Rouge -> des débordements et des menaces réels sont observés et dans ce cas être prêt (Courir, se cacher, combattre))

Enfin, si il faut y aller, bien garder en tête le risque de ne pas revenir indemne de cette expérience. Alors je ne me cache pas, je n'ai pas d'expérience de la rue, et je ne m'invente pas de passé de vigile, videur de boîte de nuit ou champion interdistrict de boxe thaî. Je ferai au mieux pour m'en sortir. Et j'évite de me retrouver en zone Rouge. 

Dernier point, si vous tapez dans un moteur de recherche "self defense" vous trouverez de nombreuses armes de self qui risquent de vous transformer en agresseur à main armé et non plus en état de légitime défense (la loi française est ainsi faite).

J'aime cette vidéo qui fait écho à ma phrase "si une vieille avec un sac à main le peut"...

N'hésitez pas à liker, commenter...

PS : il y a longtemps de cela et je regrette de ne pas avoir fait de capture d'écran, j'avais vu une annonce pour un stage de self défense AU kerambit... j'espère que ce n'était qu'une faute de syntaxe, sinon il y a un risque réel de prison...

Bien plus qu'un stage, un voyage

 

Un voyage, c'est vraiment le mot qui résume les quelques heures de présence de Cigku Hakim Bin Mohamed Noor, un des plus haut gradé en Silat Séni Gayong, de passage en France. Il nous a honoré de sa présence pour animer un stage de découverte de la machette.

En introduction de ce stage, je citerai le texte de présentation rédigé par Hakim lui-même. Sa maîtrise du français en a étonné plus d'un et a donné à ce stage une saveur particulière, permettant à certains de surmonter quelques appréhensions.

"La machette est un outil quotidien pour les Malais. Que ce soit pour nettoyer les buissons, ouvrir une noix de coco ou même comme une arme de défense lors de la marche dans la forêt. Il est utilisé même par les peuple pendant la guerre. Il existe de nombreux types de machettes dans le monde Malais, et au cours de ce séminaire, nous allons partager l'un des types populaires parmi les pratiquants de Gayong pour le combat. Ça fait tellement de bien de revenir sur le tatami chez Gelanggang de Pendita Bunian."

La matinée commence avec le cours enfants, Je m'occupe de l'échauffement (routine articulaire, mouvements animaux) puis Cigku Hakim prend le relais pour faire découvrir 5 mouvements issus des animaux du Gayong, le buffle combattant,  le phoenyx, le cheval de guerre, le singe et enfin le tigre (Harimau et non pas tiger, comme j'ai pu le lire chez certains enseignants d'un Silat pas très traditionnel). Ces mouvements isolés (une protection/percussion des coudes, un coup de pied sauté une percussion, un coup de pied, un déplacement, un saut) une fois assemblés donne un jurus de 5 mouvements qui dégage du petit groupe une belle énergie!

 

Puis le stage commence. Plus de 30 participants de tout niveau et tout âge (enfants, ado, adultes) et même, et je les remercie, des pratiquants du  Qwan ki do Dragon Rouge Lunel (Jacky et un élève) venus pour découvrir notre pratique. 

Pour des raisons de sécurité, peu de machettes sont disponibles, l'essentiel se fera à l'aide de stick de kali, qui sont par essence même, les substituts des lames dans les arts martiaux philippins. Cependant chacun pourra manipuler, les machettes et ainsi se construire des repères en terme de sensation.

Echauffement articulaire avec la "lame", quelques parades et attaques basiques, des "jeux" s'approprier et domestiquer l'outil (distributions, sauts pour récupérer l'arme au sol, reptation...). Puis on passe a travail en binôme avec 3 attaques/parades (verticales, droite et gauche). La machette se manipule essentiellement à 2 mains, les parades se font le plus souvent avec une main sur le manche, l'autre en support derrière la lame (on range les doigts!). Hakim est disponible, Cigku Séb (Sébastien Torres) se libère aussi pour expliquer, préciser. Nous tournons dans les groupes.

Passage au premier jurus machette (10 mouvements) tout le monde le découvre sous la conduite d'Hakim, puis pour des raisons d'espace le groupe est divisé en 2, je conserve les plus jeunes avec moi, Hakim s'occupe des plus anciens. 

Photo puis pause méridienne bien méritée. Retour à 14h (moins de participants, beaucoup ont des obligations familiales).

Et là, la masterpiece commence... Le Pentas Parang (combat chorégraphié à la machette) étape par étape, l'ouverture, puis les 7 étapes travaillées sur les 3 heures de l'après midi. A la fin chaque binôme présente une partie ou la totalité de ce qui a été travaillé, belle prestation de Titoine et Maxence, joli travail de nos deux jurulatih Sébastien et Némo, qui ont fait vivre ce pentas! Chacun a su ressortir une partie du programme (qui représente en fait plusieurs semaines de travail spécifique ou une semaine intensive en Malaisie).

Mais le voyage ne se termine pas là... Car j'ai prévu à la fin du travail technique, la possibilité pour chacun de poser des questions à Hakim sur tous les thèmes touchant au Gayong, et cette discussion de près d'une heure trente a été riche. Traditions, origines du Gayong, parcours d'Hakim dans de nombreux styles auprès de plusieurs maîtres de Penchak et de Silat, rituels, des thèmes profonds ont été abordés, et là encore la maîtrise du français par Hakim facilite grandement les échanges ouverts et sans tabous.

Nous touchons là au coeur du Silat, la technique, la tradition, la transmission (et pas seulement l'aspect Bela Diri tant prisé par certains), les élèves présents à ce moment ont fait preuve après cette longue journée d'une attention et d'une concentration exceptionnelles, "buvant" littéralement les paroles d'Hakim.

La chance que nous avons d'avoir un référent si ouvert et compétent. Qui sait s'adapter à des publics différents et partager!

Merci à Cigku Hakim Bin Mohamed Noor.

Merci à mes assistants!

Merci aux stagiaires et élèves qui n'ont pas pu venir, vous êtes ma source de motivation. Merci à vous de subir quelques douleurs à l'entraînement.

Pour finir, 30 participants dont des enfants et ados, de débutants avec des armes sur le tatami, au total, un léger "poc" sur une lèvre (il a fallu insister pour trouver une trace de sang), une douleur à la main sur une parade, et un bâton sur le dessus du pied à l'échauffement... Et c'est tout, ce qui selon moi est une preuve de la concentration de tous!

A bientôt Cigku!

Merci à la mairie de Mauguio et au service des sports pour le prêt du dojo. Un équipement et une certaine disponibilité que d'autres nous envient.