RETOUR AUX SOURCES – STAGE AVEC OLIVIER PIERFEDERICI
Il y a des rencontres qui réveillent des souvenirs.
Ce samedi matin à Montpellier, en accueillant Olivier Pierfederici pour le lancement de sa tournée européenne, c’est tout un pan de mon histoire martiale qui est remonté à la surface.
Un héritage vivant du Silat
Olivier, c’est bien plus qu’un intervenant, il a été formé en France en même temps que 3 autres instructeurs par Mufti Bin Ansari, Charbonnel, Philippe Adagio et Christophe Cavagnet au Seni Silat, celui qui, à son tour, m’a ouvert les portes de cet art martial traditionnel, original, et encore méconnu.
Avant même de commencer le stage, on discute voyage, parcours, et formation.
Olivier me parle de son apprentissage "à la dure" en Malaisie auprès de Cikgu Mufti Ansari.
Un des premiers Européens à pousser la porte d’un gelanggang malaisien… pas anodin.
On jette un œil au programme. Comme j’intègre souvent le Beladiri dans mes cours, le choix se fait naturellement : ce stage sera consacré à la découverte du Tactical SOG.
Le dojo se remplit, l’énergie monte
Direction le dojo Ferrari de Mauguio.
Le chauffage est coupé : ambiance.
Sur le tatami :
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des pésilats jeunes et moins jeunes,
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des pratiquants de karaté et de krav maga venus de Béziers,
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deux policiers municipaux curieux et motivés.
Olivier se présente brièvement… puis nous plonge dans le bain.
Un échauffement dynamique, ton sec, directif : le rythme est donné.
Matin : bases solides, efficacité immédiate
On commence par les principes fondamentaux du Silat appliqué :
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triangulation,
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distraction,
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mouvement fluide mais tranchant.
Les techniques sont courtes, sèches, efficaces.
On sent l’influence du terrain. La fluidité martiale du Silat rencontre ici la rigueur du combat rapproché, du corps-à-corps tactique.
Formé auprès des forces de l’ordre en Amérique latine, Olivier déroule un programme dense, pro, intense.
Les percussions s’enchaînent :
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chin jab,
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contrôle de la distance avec les jambes,
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sorties d’axe…
On ne regarde pas, on intègre.
Après-midi : armes, cadre légal et réalisme
L’après-midi, on applique les mêmes bases face à bâton et couteau.
Le tempo reste élevé, toujours dans l’efficacité.
Olivier ponctue la pratique de rappels de cadre légal :
« Ce qui est enseigné en Argentine ne s’applique pas de la même façon en France. »
Ce genre de détail, ça fait la différence. On ne pratique pas dans le vide, mais avec une conscience claire des contextes.
En fin de stage : origines, ouverture, perspectives
Avant de se quitter, Olivier revient sur :
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l’origine du Tactical SOG,
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son historique,
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les possibilités de formation et d’aguerrissement au système.
Un programme ramassé, construit autour de peu de techniques, mais qui ont fait leurs preuves sur le terrain.
Un retour personnel fort, et une vision du Silat
Pour moi, ce stage avait une résonance particulière.
J’y ai retrouvé l’esprit de ma pratique des années 1990 avec Christophe.
Un rappel puissant de ce que le Silat m’a toujours offert :
une voie plurielle, où chacun peut chercher ce qu’il veut :
de l’efficacité,
de l’esthétisme,
de la spiritualité…
On peut s’y concentrer sur un aspect, ou s’engager dans un chemin de découverte long, profond, vivant.
En conclusion…
Un stage riche, humain, techniquement pointu, émotionnellement puissant.
Et une nouvelle pièce dans ce grand puzzle qu’est mon Silat.
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